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 Resident Evil : Dino Crisis *Saison 1*

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RaZoR
Duvet Soyeux
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MessageSujet: Resident Evil : Dino Crisis *Saison 1*   Resident Evil : Dino Crisis *Saison 1* Icon_minitimeVen 9 Nov - 6:04

Avant-propos


Tout d'abord, merci d'être sur cette page, ça me fait très plaisir. (Même si je devrais, sans doute allez flooder pour promouvoir cette série). Car, oui Resident Evil : Dino Cris va devenir une série. En fait, chaque vendredi, un nouvelle épisode sortira. C'est pourquoi, je vais créé un Post-it pour vos réactions, afin de pouvoir donner votre avis, sans casser la continuité du texte.
De plus, je tiens à affirmer que même si ceci est une fanfiction, il n'y a aucun besoin de tout connaître des séries dans lesquelles ce texte tire sa substance. Tout vous sera expliqué parce que je ne veux pas que cette série soit hermétique. Vous pouvez donc vous plongez dedans dès à présent que vous soyez fan de Resident Evil/ Dino Crisis ou des deux, ou que vous en ayez absolument rien à carrer mais j'espère que ça vous plaira.


Dernière édition par RaZoR le Lun 14 Avr - 22:23, édité 2 fois
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RaZoR
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MessageSujet: Re: Resident Evil : Dino Crisis *Saison 1*   Resident Evil : Dino Crisis *Saison 1* Icon_minitimeJeu 3 Jan - 4:29

Episode 1 : A Tale of Survival

Ce fût le goût du sable qui le réveilla, ce jour-là.
En effet, les cantiques des charognards marins là-haut dans le ciel n’y étaient pour rien, le ressac de la mer était bien trop fort ici pour qu’il entendit quoi que ce soit, de même pour cette eau froide qui lui cinglait inlassablement les jambes.
Barry ne la sentait pas.
Non, c’était bien le sable, métallique, froid dans sa bouche qui lui fit ouvrir les yeux. Des yeux marrons qui ne virent tout d’abord qu’un jaune infini et ce serait-il relevé, il aurait sans doute contemplé le même paysage.
Du sable encore et encore, à perte de vue.
S’en aurait été déprimant…
Mais Barry Burton préféra rester allongé, chassant tant bien que mal ce corps étranger de sa cavité buccale, toussant, crachant. Il y parvint enfin. Puis il y eut cette pensée.
Putain, mais d’où vient cette odeur ?
Elle lui arracha un sourire tandis qu’instinctivement il passait sa main dans sa barbe rousse sur laquelle de long filet d’algues s’étaient collées.
Barry se releva laissant au passage tomber les débris marins et leur triste odeur.
- Il y a quelqu’un ? cria-t-il.
Les mouettes piaillaient toujours.
- On dirait que non…
Du haut de son bon mètre quatre-vingt, il pouvait enfin contempler… le sable. Et la jungle à sa gauche, bien sûr. Mais c’était le sable qui l’obsédait ou plutôt la réverbération du soleil dessus. Sa rétine aurait presque pu s’en…
Lucia ?
Qui est Lucia ?
Quelqu’un qu’il devait sauver.
- Lucia ?!
Les mouettes toujours.
Le poids mort qui tirait sur son épaule lui fit baisser les yeux. Enveloppé dans un holster de cuir avec bouton pression, il y avait ce Colt Python .44 Magnum qui était avec le Colt Peacemaker, « sans doute l’une des meilleures armes de poing fabriquées par Colt ». Du moins, c’est ce que disaient les gens.
Concentre-toi !
Il laissa ressortir le barillet, examina les balles. Elles étaient au nombre de six. Clac. Il referma. Le bruit lui parût terne dans l’immensité de la plage.
Trouve Lucia…
Il se mit à courir, sans vraiment savoir où aller, il avançait et c’était tout ce qui importait. Il finirait bien par tomber sur Lucia.
A quelque deux cent mètres de lui, sur sa droite, un rocher noir jais émergeait de l’eau. Mentalement, il essaya d’évaluer sa taille. Quatre ou cinq mètres pas plus mais c’était amplement suffisant, sinon pour admirer la jungle, au moins pour scruter la plage à la recherche de… de quoi ?
Barry plongea. Il n’avait jamais été très bon nageur, et cela même après avoir passé quarante-trois ans en ce bas-monde. Burton Père avait pourtant tout essayé, allant même jusqu’à le lancer à l’eau le jour de ses sept ans. Rien n’y avait fait.
Ce n’était pas nager qui lui posait problème, c’était cet désagréable impression de ne pas être en phase avec son milieu. Les hommes étaient faits pour marcher, la mer… la mer était la possession d’autre chose.
Enfin, c’était ce que Barry croyait.
La chose qui lui frôla alors la jambe ne fit rien pour le contredire.
Il accéléra le mouvement.
Il sentit alors la pierre froide et glissante sous ses doigts. Sans même s’arrêter, il escalada, s’entaillant les phalanges. Le sang ruissela, avant de partir dans l’océan.
Arrivé au sommet, il se retourna pour inspecter la plage, non sans jeter un coup d’œil sur sa gauche et il vit dans l’eau, cette forme noire qui s’éloignait du rocher.
- Mais qu’est-ce que…
Barry ne finit jamais sa phrase. Non pas à cause de la peur mais parce qu’au loin, perdu dans les dunes, il venait d’apercevoir cette petite, toute petite tâche rouge.
Lucia !
Alors le quadragénaire aquaphobe se jeta de nouveau à l’eau.
Malgré la peur.
Malgré la tâche noire…
Il devait faire quelque chose.
Barry devait sauver une vie, c’était dans sa nature.
Plus rapidement qu’il ne le crût ses mains touchèrent le sable qu’il lacéra, tentant tant bien que mal de se relever. Il y avait quelque part, à quelque huit cent mètres perdus dans un désert au jaune maladif, une femme, une fille peut être répondant au nom de Lucia.
Et elle devait survivre.
Ses pas s’enfonçaient dans le sable, le ralentissant. Il aurait pu crier, crier au ciel, à tout le monde, son impuissance mais cela n’aurait servi à rien. Non, dans une telle situation, seule la rapidité importait. L’action. C’était son revolver qui lui murmurait ceci et cette chose dure, mouillé qui, coincé dans sa poche, ricochait contre sa fesse.
Un badge des S.T.A.R.S., Special Tactics And Rescue Squad. Il en était certain sans même l’avoir regarder. Un simple bout de métal qu’il avait gardé en guise de souvenir. En souvenir de quoi ? Aucune idée mais cette chose dans sa poche lui disait une chose. Son travail était de sauver des vies et cela incluait de ne faire aucune erreur.
Jamais.
A moins de vouloir finir avec un mort sur la conscience.
Ce qui risque d’arriver sous peu si tu te bouges pas.
La voix dans sa tête disait vrai.
Et, une fois arriver, la fillette à ses pieds, enrobée tel un gros cadeau de noël dans sa robe rouge, ne respirait plus.
Il s’agenouilla et commença le massage cardiaque.
Bien consciencieusement, il alterna.
Respiration artificielle.
Massage.
1…
2…
3…
Respire…
Et pourtant la bouche de la petite Lucia, du moins si c’était bien elle, restait froide. Il n’y avait que de l’eau à l’intérieur. Rien que le froid de l’océan.
- Respire, pitié… supplia-t-il.
Il n’y eût rien d’autre que le cris des mouettes.
Néanmoins, il continua son ballet, des larmes plein les yeux. Jamais il n’abandonnerait, Barry Burton n’abandonnait jamais. Le ciel passa du bleu à l’orange. Apollon rentrait ses chevaux.
Et, les yeux toujours pleins de larmes auxquelles étaient venu s’ajouter la sueur, Barry continuait. Il est dit que lorsque l’on commence un massage cardiaque on ne doit jamais s’arrêter avant l’arrivée des secours.
Mais les secours n’arriveraient pas. Les secours ne viendraient jamais.
Il ferma les yeux, essayant tant bien que mal de se concentrer. Depuis combien de temps faisait-il ça ? Des heures ? Des jours ? Aucune idée mais il ne la laisserait pas partir.
Tu crois au miracle, Barry ?
Hein ?
Est-ce que tu crois au miracle ?

Alors regarde et vois.
L’immense rouquin ouvrit les yeux et elle souriait.
Mais pas d’un sourire angélique, non, d’un sourire emplit de chaire aussi vaste que la mer d’où, telles des icebergs, émergeaient des petites dents pointues.
- Papa ? lui lança-t-elle comme une obscénité.
Puis il y eût cette douleur dans son cou tandis que comme des lames de rasoirs, ses petites dents traversaient sa chaire.
Les petites dents de Lucia…

***


Dernière édition par le Jeu 3 Jan - 19:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Resident Evil : Dino Crisis *Saison 1*   Resident Evil : Dino Crisis *Saison 1* Icon_minitimeJeu 3 Jan - 4:30

Barry se réveilla en sursaut, portant instinctivement ses grosses mains calleuses à son cou et, sous ses doigts, il ne sentit rien d’autre que ses veines, pulsant à un rythme régulier.
Il faisait nuit.
Burton soupira.
Pourquoi continuait-il à faire ces rêves ? Pourquoi ? Ils avaient déjà passer trois jours sur cette île, se dit-il en regardant Lucia qui dormait par-delà le monde du feu. Pourtant, on en revenait toujours à ses rêves.
Elle le tuait à chaque fois.
Qu’est-ce qui va pas chez moi ? Se demanda-t-il en se relevant.
Le feu commençait à s’éteindre, il devait aller chercher du bois, pour que la petite n’attrape pas froid. Si elle tombait malade, s’en était finit de lui…
Mais la question n’est-elle pas : Qu’est qui ne va pas chez elle ? Lui susurra quelqu’un dans un coin reculé de son esprit.
Il se dirigea vers les bois. Etrangement, à chaque fois qu’il s’en approchait, il avait cette étrange sensation dans le dos, comme lorsqu’il avait nagé avec… cette chose. Il y avait cette espèce de picotement dans sa colonne qui lui disait que non, tout n’était pas rose au-delà du mur de verdure.
Ne profite pas de ton inquiétude pour te voiler la face…
La ferme ! Cria-t-il en son fort intérieur en se baissant pour ramasser un bâton.
CRAC !
Barry fit volte-face, sa main se posant instantanément sur son Colt. Il se sentait observé et il savait de quoi il parlait.
Avez-vous déjà infiltré discrètement un building empli de caméra parce qu’un PDG au bord de la crise de nerf menaçait de faire sauter la cervelle de sa femme ?
Barry l’avait fait.
Barry savait ce que cela voulait dire d’être observé.
Et ça n’était jamais bon signe…
Lentement, silencieusement, il se mit à reculer vers la plage, vers sa fille, sans jamais une seconde lâché du regard l’endroit d’où le bruit était venu.
Il sentit le sable sous ses bottes.
Et le Rajasaurus sauta.

BLAM !
Le bruit lui vrilla les tympans et son dos heurta le sable, lui coupant net la respiration.
Le dinosaure, de son côté, s’effondra propulsant un nuage de sable tel que Barry crût, un instant, que jamais cela ne s’arrêterait mais tout s’arrêta.
D’un coup…
Et la créature se releva.
Son œil avait éclaté sous l’impact de la balle et les ombres que jetaient les flammes sur cet abîme de sang semblaient danser, danser…
- Merde… murmura-t-il entre ses dents.
BLAM !
La balle traversa la gorge du monstre avant de se loger quelque part dans son cerveau, d’où elle ne ressortit jamais. Le Rajasaurus le contempla, son regard reptilien demandant : Pourquoi ? Puis la créature fût prise de spasme. Chacun de ses membres puissants se contractant avant de se relâcher à un rythme frénétique.
Les flammes pourtant mourantes se déchaînaient…
Le monstre bascula sur son côté droit, toujours pris de convulsions et Barry vit sa queue s’abattre.
Une fois…
Deux fois…
Crac firent les os de Lucia en se brisant.
Trois…
Et tout s’arrêta.
Pour de bon.
L’ex-membre des S.T.A.R.S. bondit alors par-dessus le feu qui, enfin, se décidait à mourir lui aussi et c’est alors qu’il la vit.
Lucia.
Elle dormait.
Comment…
- Qu’est-ce qu’il y a, papa ? demanda-t-elle d’une voix à moitié endormie.
Barry se retourna contemplant alors le dinosaure qu’il venait juste d’abattre. Celui-ci semblait presque endormi, si l’on faisait exception de cette orbite sanglante et noire qui le fixait. Et puis de la marre de sang, bien entendu.
C’était un Rajasaurus, lointain parent du Carnotaure. Une brave bête d’environ trois mètres de haut pour neuf de longs. Ce truc-là était apparu en Inde au moment de la disparition des dinosaures. Barry savait cela, comme tout les petits garçons, il avait eu sa période dinosaure.
Mais Barry savait aussi qu’il y avait un problème.
Puisque sa fille ne le voyait pas…

***
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MessageSujet: Re: Resident Evil : Dino Crisis *Saison 1*   Resident Evil : Dino Crisis *Saison 1* Icon_minitimeJeu 3 Jan - 4:30

Trois jours.
Avec ce soleil lui brûlant la tête.
Barry gratta l’un des nombreux coups de soleil qui lui parcourait la face. Son visage se crispa. Sous ses doigts, il avait senti la chaire à vif.
Il fallait qu’ils s’enfoncent dans la jungle.
Deux jours auparavant, ils avaient trouvé une casquette plantée dans le sable. Rouge, sale. Barry la connaissait. Il aurait même put décrire chaque tâche de cambouis la parsemant. Le truc…
Le truc c’est qu’elle n’aurait pas dû être là, hein ?
Nan, pas vraiment…
Sonnie l’avait oubliée à la maison, le 26 juin 87. C’était un beau matin d’été, qu’ils avaient passé dans le garage à réparer « la Buick de Burton » comme disait Sonnie. C’était une Buick Skylark bleu de 1953.
Et elle n’avait jamais démarrée.
Petits, ils l’avaient trouvée dans une décharge. Elle était là comme un animal endormi au milieu d’une clairière, entourée d’une forêt de déchet. Et pourtant… pourtant il y avait bien deux mètres de sol libre séparant celle-ci des détritus.
Barry avait compris.
Ils se devaient de réparer cette voiture.
On était en 73, trois ans séparaient encore Barry de son permis mais rien n’y avait fait. Il avait besoin de cette voiture. Ils avaient alors commencer à tondre les pelouses, Sonnie et lui. Ils avaient distribués les journaux, fait les courses pour les personnes âgées, tout ce qui était, en fait, en leur pouvoir pour se faire de l’argent. Et c’est ainsi qu’après deux mois de dur labeur, Elizabeth Burton avait vu arriver dans la cour de sa ferme, entourée d’un nuage de terre, une Buick poussée par deux enfants.
Dont son fils.
- Où est-ce que vous avez trouvé ça ? avait-elle hurlée.
- C’est Walt qui…
Barry ne finit jamais sa phrase.
La gifle l’en empêcha.
Tout le monde savait qui était Walt, un pauvre homme qui avait réussi tant bien que mal à sentir plus l’alcool que la crasse, malgré tout il était gentil… excentrique mais gentil. Sa décharge se trouvait juste en bas de la colline sur laquelle trônait la ferme Burton.
- Comment… comment vous avez fait pour la monter jusqu’ici ?
- Qu’est ce que tu crois ? On est fort, nous, avaient-ils répondu en chœur.
Puis ils avaient exhibé leur muscle d’enfants. Et malgré elle, Elizabeth sourit. Elle se retourna vers la maison.
- Tom ? Tooom ? Viens voir tu vas rire ! lança-t-elle avant de partir en rigolant.
Quelque part dans un autre monde, une petite main échappa à celle de Barry.
Il ne s’en rendit même pas compte.
Barry Burton se trouvait en 73 désormais et, en face de lui, surplombé par l’ombre de la grange, son père souriait.
- Alors, qu’est-ce que vous allez en faire, bande de gros malin ? demanda-t-il en posant ses grosses mains sur ses hanches.
Barry regarda Sonnie en souriant, puis reposa ses yeux sur son père.
- On va la réparer, répondit-il avec malice.
- C’est bien, avait dit son père en souriant. Ca vous fera un but dans la vie.
Le jeune Barry, avec son short et son T-shirt jaune trop court avait alors sourit dans le soleil de l’après-midi. Ce ne fût que bien plus tard qu’il comprit le ton que son père avait employé ce jour-là.
Au fur et à mesure, réparer la « Buick à Burton » avait finit par devenir plus une habitude qu’un véritable but. Barry avait incorporé les S.T.A.R.S, Sonnie quant à lui avait créé sa propre concession automobile.
Et tout les dimanches, tel que ce 26 Juin 87, ils se réunissaient. La voiture était devenue une excuse mais ils continuaient à la réparer.
- Tu as le dernier King ?
- Nan. Comment il s’appelle ?
- Misery, un bon bouquin…
Ils pouvaient continuer comme ça pendant des heures. Ils parlaient livres, armes, films… Tout ce qui leur passait par la tête du moment qu’ils étaient ensemble, du moment qu’ils pouvaient partager une bière. Puis ils se quittaient vers dix-neuf heures, enfin, normalement. Pas ce jour-là. Sonnie devait prendre sa première leçon d’hélicoptère.
Barry avait sourit en lui serrant la main puis il avait dit :
- J’espère que tu penseras à moi là-haut.
Sonnie s’était raidi, l’avait regardé fixement puis avait répondu :
- Ne redis plus jamais ça… ou les gens vont commencer à avoir de sérieux doute sur ce que l’on fait dans ton garage.
Ils avaient ri. Sonnie était parti dans la lumière du jour et s’était tué le soir même. Il n’avait pourtant fait aucune erreur. C’était son instructeur qui avait décidé d’emmener quelqu’un avec lui de l’autre côté…
Barry avait mis longtemps avant de réussir à retourner voir la voiture. Il l’avait pourtant fait.
En pleurant.
Il s’était installé au volant, avait tourné la clef. Il avait voulu partir dans les champs avec elle comme ils se l’étaient promis étant petits. Il avait tourné la clef.
La voiture ne démarra pas.
La voiture ne démarrerait jamais.
Pourtant Barry sourit car sur l’atelier, il avait aperçu cette forme si familière. La casquette de Sonnie, toujours couverte de cambouis. Depuis, chaque fois qu’il prenait l’hélicoptère, Barry la revêtait.
C’était comme une vengeance, vous comprenez ?
Dans un autre monde, un monde ou cette casquette ornait désormais la tête de sa fille Lucia. Barry s’agenouilla au bord de la mer et mouilla son visage. Le froid qui, un instant, submergea ses brûlures le fit frissonner de plaisir. Il sentit l’eau couler dans sa barbe rousse. Il se rendit enfin compte que Lucia avait disparu…
- Lucia ? cria-t-il en se retournant.
Le bruit des vagues.
Burton regarda à droite, à gauche. Il ne vit rien que le sable à l’infini. Ce qui voulait dire…
La jungle, Barry, il faut que tu rentres dans la jungle, ironisa quelqu’un dans sa tête.
Et Barry se mit à courir vers le mur de verdure.
Les branches le fouettèrent et, sous son pantalon, il sentit ses jambes qui commençaient à saigner. La sueur se mêla au sang.
Et les picotements arrivèrent.
Barry n’y fit pas attention, son visage s’était fait douleur au fur et à mesure des feuilles qui l’avaient battu. Il pleurait quand il arriva près du trou.
Il devait faire près de quatre mètres de profondeur pour huit de largeur, creusé là, telle une aberration. Barry savait ce que c’était. Un trou d’obus. Une guerre avait pris place en ces lieux. Quelque chose bougea, de l’autre côté du trou.
C’était une forme indistincte, marron avec un point blanc en son centre.
La femelle Deinonychus sauta par-dessus le trou.
Elle était belle, couverte de plume blanches et marrons avec ces dents, ces petites dents jaunes.
C’est qu’une hallucination, mon vieux, ressaisis-toi.
Barry toisa la bête. Il sentait cette odeur de carcasse s’échappant de la bouche de l’animal. C’était avant qu’elle ne le submerge, après ? L’odeur fût omniprésente. Les mains de Barry se plaquèrent sur les membres antérieurs du Deinonychus. Il sentit les plumes sous ses doigts puis son dos heurta le tapis de brindilles de la jungle.
Il y eût ce craquement à sa droite.
Lucia était là. Elle dansait au cœur de l’un des rares rayons de soleil qui avait réussi à percer le plafond de la jungle. Ses yeux étaient noirs, noirs éternité. Elle riait.
C’est à ce moment-là que le contrôle de la situation lui échappa. Les plumes lui échappèrent et en une fraction de secondes la tête de l’animal fût à trois centimètres de son visage. Pourtant…
Pourtant, sans vraiment savoir comment, Barry avait dégainé et enfourné son arme dans la bouche de la créature.
BLAM !
La balle transperça la gorge de la créature. Sa mâchoire se referma sur la main de Barry. Il y eût la douleur. Puis il releva son arme à l’intérieur de la gueule du monstre, les dents tracèrent de longs sillons sur son poignet droit et avant même que la femelle Deinonychus n’ait le temps de lui arracher l’avant-bras…
BLAM !
Des bouts de cervelle s’envolèrent mollement dans les airs avant de lui retomber sur le visage. L’un d’eux s’écrasa tristement au fond de sa gorge. Barry toussa et, tout en se relevant, dégagea tant bien que mal sa main de la bouche du monstre.
- Papa ?
BLAM !
Barry tira sans réfléchir.
Instinctivement.
Ses oreilles sonnaient.
Il avait visé la tête…
Lucia détourna le visage pendant, un instant et Burton sût qu’elle était morte. Puis elle fixa de nouveau son regard sur lui. Ses yeux étaient noirs. Elle sourit de son sourire chaire et s’enfuit, avant même qu’il n’ait fait un mouvement.
Il se mit à courir.
- Lucia ?!
Elle ne se retourna pas, elle ne répondit même pas. La créature qui aurait dû s’appeler Lucia se contenta de continuer de courir. Elle riait de nouveau.
Elle courait vers la plage.
Le visage de Barry accueillit l’éclat du soleil aussi facilement que si cela avait été un coup de marteau. Au loin, Lucia courait toujours mais elle allait vers quelqu’un. Une forme noire dans cet univers jaune. Barry vit la chose la saisir, la soulever du sol et avancer vers lui calmement.
C’était un homme ou une femme. Un être humain, en tout cas. Barry commença à soupirer mais s’arrêta bien vite. Les mirages du soleil ne l’empêchaient désormais plus de distinguer ce qui avançait. Il reconnut l’homme, instantanément.
- Léon… susurra-t-il entre ses dents.
La chose continua d’avancer dans ce décorum trop jaune, trop propre pour qu’elle puisse y appartenir.
- Bonjour, Barry…
Des tentacules noirs apparurent dans le dos du jeune homme.
Black out…
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